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En direct de la planète Attal… depuis le sous-sol de l’école Les Mots !



Il a un monde bien à lui, celui d’un enfant de 7 ans. Il est au milieu d’hommes et de femmes qui, comme lui, cherchent à redevenir des enfants. Ils ont 2 jours, pas un de plus. Bien sûr à l’impossible nul n’est tenu, mais du côté de la rue de Dante, les miracles sont monnaie courante… tenez, un exemple : plus de 100 élèves de l’école Les Mots ont été publiés ! Aidés par des écrivains renommés, doués, bienveillants. Inspirants.


Jérôme Attal est l’un d’entre eux. Créateur de livres de littérature générale, de romans jeunesse, et de chansons, il est passé maître dans la transmission des émotions. Durant toute la journée où j’ai eu la chance d’observer son atelier, il a guidé, critiqué, conseillé, critiqué de nouveau, souri, applaudi, critiqué encore une fois pour finalement dire bravo !


Car Jérôme, il est comme ça - il tire les gens vers le haut. De façon plutôt directe, parfois frontale, mais tout en étant altruiste et bienveillant, armé d’un humour très British et d’un parapluie-totem à l’effigie de l’Union Jack. Il est ce magicien génial à la Harry Potter, un être-planète venu d’une autre galaxie, lointaine, à mi-chemin entre l’Angleterre et l’univers. Qui d’autre que lui pourrait se faire passer pour un prof alors qu’il n’a en réalité que 7 ans ?


Il a des yeux d’enfant émerveillé quand il parle de Roald Dahl, de David Walliams, de JK Rowling, de Stephen King. Ses mots sont simples et ses conseils efficaces ; il est ce petit garçon dingue de livres qu’on a envie d’amener partout comme un nouveau doudou. Il propose des solutions, des alternatives, mais pas de plans de repli : impossible de fuir du sous-sol situé au 4 rue Dante sans lui avoir divulgué ces moments magiques de fin de chapitre qui donnent envie de lire la suite (les fameux “cliffhangers”), ni sans avoir révélé la petite morale de fin qui va bien, celle qui, à hauteur d’enfant, crée un sentiment fort et marquant pour très longtemps. Tour à tour, il commande d’être moderne, d’aiguiser les histoires, d’y mettre plus de jus à l’aide de phrases courtes, d’éviter le didactique, d’être moins littéraire, plus drôle, moins bavard, plus viscéral. Il faut chercher la simplicité, être saisissant dans les récits, y mettre de la vie et être l’ennemi du joli, faire des blagues et des jeux de mots, « il faut mettre du délai » dit-il - car « ce qu’il y a de meilleur dans Charlie et la chocolaterie, c’est le côté Dickensien de la première partie, avant l’arrivée à la dite chocolaterie ».


Voilà, tout est dit : à chaque phrase, il doit se passer quelque chose qui fait WOUAHH ! Chaque phrase doit être une prise de parole dans l’air du temps, avec des détails concrets à portée d’enfants, pour que ce soit incarné, et que l’enfant se sente concerné : Et moi aussi je voudrais faire ça !


Car la compétition c’est la Nintendo Switch, la tablette, l’iPhone, la télé à la rigueur. Alors pas le choix, Maude, Laurent, Anna, et les autres font ce que Jérôme leur dit de faire pour lui ressembler et avoir 7 ans, le dernier âge de l’innocence. Ils inventent ensemble des histoires plus incroyables les unes que les autres. Il y a des rires, des sourires, des vannes à foison ; j’ai sous les yeux une bande de gosses avec des crayons de couleur. De grands enfants qui cherchent à conquérir l’émerveillement d’autres enfants, pour les sauver.


Et tout à coup, à force de les écouter, la magie opère : je me balade en orbite. De là-haut, je vois tous les enfants de la Terre et Big Ben qui retentit. Jérôme et ses potes continuent de parler et je fais des galipettes, je croise des satellites en chocolat. Il y a des nuages en guimauve et je respire l’air aphrodisiaque du scaphandre, tout est beau et drôle, ça fait du bien. Et quand des années-lumière plus tard le goûter d’anniversaire se finit, je me sens content, mais tout de même un peu triste d’atterrir. Quand est-ce que je pourrai revoir mon nouveau meilleur copain ?

Morale de l’histoire (cochez toutes les bonnes réponses) :

  • Il faut croire en son pouvoir, c’est la seule manière d’atteindre cet autre territoire : la planète Attal.

  • Pour de nouveau avoir 7 ans, rien de tel que de venir écrire des histoires avec le Willy Wonka de la littérature jeunesse… l'énigmatique, l'élusif, le seul, l'unique, Jérôme Attal !


Olivier Vojetta


Notes :

Informations utiles : pour assister au prochain atelier de Jérôme Attal, rendez-vous sur le site de l’école d’écriture Les Mots. Ici : https://lesmots.co/ecrivains/jerome-attal

Commentaires / feed-back en fin de session : “j’ai adoré… très contente car j’avais un peu peur de l’écriture” ; “échanges constructifs, on se nourrit les uns des autres” ; “ça donne confiance” ; “c’est une découverte” ; “un excellent moment” ; “merci au groupe” ; “l’amélioration de la qualité des écrits au cours des deux jours du stage est impressionnante” ; “Ça m’a fait du bien” ; “un atelier plaisir 100%”.


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