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Boomerang : quand une blogueuse littéraire fan d’Australie se fait écrivaine

Parce que derrière chaque écrivain se cache une blogueuse, j’ai voulu rendre hommage à l’une d’entre elles, primo écrivaine dont le rêve de toujours est de visiter l’Australie, cette « Terre du Temps du Rêve ».



Photo : Broadbeach, Gold Coast, Queensland – Lundi 29 mai 2023



Je le reçois à l’autre bout du monde, dans une enveloppe tamponnée quelque part en Alsace, sa couverture énigmatique façon Twin Peaks, 27 poèmes disposés sur ses pages bien propres sur elles… bref, toutes les idées personnelles et particulières d’une blogueuse qui lit mes romans sont parfaitement élaborées, capturées, rendues. Mais derrière ces mots soigneusement agencés, se cache une tout autre réalité.


Car ce sont les livres envoyés aux blogueuses par les maisons d’édition, aussi appelés « service de presse » ou « SP » qui nourrissent, ravivent, sondent leurs propres velléités d’écrire à longueur d’année afin de faire des écrivain•e•s les stars des librairies qu’on connaît, en ligne et en ville. Une activité passionnante mais peu, voire pas du tout, rémunératrice qui les priverait du temps le plus précieux - celui avec leurs familles, enfants, conjoints, amis. Écrire, c’est toujours une trahison. On vole sa famille et ses amis quand on écrit. On passe du temps à écrire au lieu d’être avec eux. On les trompe. La question : le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?


C’est du moins la réflexion de cet article, un pavé dans la marre des traditions surannées dont j’ai moi-même bénéficié à chaque sortie de livre, les influenceuses m’ayant offert au fil des ans de belles recensions, ces femmes dont la grande passion entretient un rapport un brin déséquilibré au profit des grandes maisons d’édition.


Esclavage moderne nourri de livres gratuits, l’affliction de ces blogueuses folles de lectures confesse ainsi l’extension à l’infini et pour pas un rond du domaine de la fameuse « PAL » - ou « Pile À Lire » -, ce qui est quand même bien commode pour certains. Le pire reste la dernière tendance à ne même plus vouloir envoyer des livres papier, leur préférant ebooks, PDF, ou d’autres formes contre nature – et moins chères - de l’objet livre pourtant si sacré, pour elles toutes qui se consacrent à l’écriture de chroniques, et pour moi, qui pense à elles toutes en tant qu’auteur plein de gratitude.


Tout n’est pas perdu pour autant, rassurez-vous… Auteurs, autrices : si vous n’avez pas ou plus le privilège, la joie et l’honneur de voir vos livres commentés, aimés, portés sur un piédestal par ces véritables groupies des livres tapies sous des noms de blog parfois poétiques, parfois obscurs, sachez que vous pouvez désormais lire les mots de certaines d’entre elles au sujet d’autre chose que vos vénérables œuvres.


C’est que je me suis dit en lisant Je de Maux - recueil intime de poèmes et de photos. Comme dans toutes les bonnes romances, on y entend parler d’amour et de ruptures, de choses du corps et de promesses bafouées ; les 4 saisons de la vie, en somme. On y entrevoit aussi des choses plus graves, la maladie, le suicide, la désespérance. La « décivilisation » dans le domaine amoureux, comme dirait l’autre. Les textes que je préfère s’intitulent « Je cours », « L’amour en noir et blanc », « Les petites âmes » et aussi « L’Australie », bien sûr. Ce sont les poèmes fragiles d’une femme puissante.


Bien que mince et sentant bon l’amateurisme, je me dis qu’au fond ce recueil n’est peut-être finalement pas si éloigné des livres qui sont envoyés à Alexandra Von Felten (alias « Alexandra B chroniqueuse blogueuse » sur Facebook). Je vous en laisse juge. Ça se passe comme pour tous les autres livres sur le site Amazon, à cette page : https://www.amazon.com.au/Je-Maux-Alexandra-von-Felten/dp/232211958X

O. V.


Petit exemple de chroniques d’Alexandra B. :


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