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Courir encore

C’est le voyage d’un homme qui vient de perdre son fils et qui s’enfonce dans son monde intérieur au fur et à mesure qu’il se rapproche de sa destination finale, du début de sa nouvelle vie, la ligne de départ du marathon. Il n’a pas assisté à l’enterrement, pour la simple raison qu’il n’y en a pas eu. Et pour cause : Hippo est mort dans le ventre de sa mère.

 

Ce récit profond et intime entrouvre une porte sur une dévastation qui commence pour le père le jour de la mort de son fils, et dure encore. Le père ne dévoile presque rien sur sa famille et en dit très peu sur sa propre biographie. Ce n’est pas le sujet. Il essaie d’attraper une ombre qui s’échappe constamment mais qu’il porte en lui en chaque instant.

 

« Courir encore » : poème en prose sur le deuil impossible et la mélancolie au long cours.

C’est un texte qui a de la tenue, un rythme, un souffle... la temporalité réelle du texte (celle de l’homme s’en allant rejoindre la ligne de départ du marathon) tient le lecteur « en haleine » !

MARC VILLEMAIN,

écrivain, éditeur, critique littéraire

Extrait

« Je devrai courir tout à l’heure, je devrai même traverser le mur, je n’ai pas le choix, mes jambes me porteront, mais pourquoi toujours cette peur de ne pas être assez rapide, je ne sais pas d’où ça me vient… pendant toute mon enfance, je craignais de terminer mes devoirs après les autres, de me retrouver seul dans la classe, et l’angoisse ne m’a jamais quitté ; du temps où je participais à de nombreuses compétitions mes dimanches matin étaient faits de cela, l’attente du coup de feu, la foule qui s’élance, le chronomètre en ligne de mire de toutes mes pensées, j’étais plus inquiet d’être trop lent que de me blesser ou de ne pas pouvoir terminer la course, je courais dès le départ le plus vite possible et continuais de la sorte jusqu’à l’épuisement. »

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